L'intersyndicale CFDT – CFE CGC – CGTR – FO – FSU – SAIPER – Solidaires – UNSA a organisé ce mardi une manifestation des agents et contractuels du service public et de la territoriale à Saint-Denis et Saint-Pierre. Après les importantes mobilisations contre la réforme des retraites, l'interrogation sur la capacité à reprendre le combat demeure.

Les automobilistes doivent s’attendre à des perturbations ce matin, à Saint-Denis et à Saint-Pierre. À l’occasion du mot d’ordre national de journée de grève et de manifestation pour la défense du service public, les syndicats réunionnais défilent ce mardi 19 mars sur les fronts de mer du chef-lieu et de la capitale du sud. Du côté de Saint-Denis, le Barachois est fermé à la circulation dans les deux sens sur les RN1 et RN2 pendant deux heures jusqu’à la mi-journée.

Si le fonctionnement des hôpitaux ne devrait pas être touché en raison des restrictions au droit de grève, certaines communes comme Saint-Denis ou le Port ont communiqué sur de possibles dysfonctionnements dans les services de restauration scolaire. Environ 250 personnes étaient présentes à Saint-Denis et une soixantaine à Saint-Pierre, selon les forces de l’ordre.

L’intersyndicale CFDT – CFE CGC – CGTR – FO – FSU – SAIPER – Solidaires – UNSA souligne la stagnation du point d’indice des fonctionnaires pour mieux réclamer son indexation sur le coût de la vie. « Le ministre de la Fonction publique a déjà déclaré qu’il n’y aurait pas d’augmentation cette année, il n’y a pas de NAO dans la fonction publique. Donc on part sur une année blanche », déplore Pierrick Ollivier pour la CGTR. « Le ministère de la Justice manque de moyens. La semaine dernière, j’ai eu un cas de justiciable qui voulait faire reconnaître son droit à l’aide juridictionnelle : au Pôle social, cela nécessite 4 à 5 mois de délai », relève pour sa part Patrick Jacquottet (CFE CGC).

Les syndicats, qui espèrent que les usagers viendront gonfler les rangs des manifestants ce matin, sont convaincus d’une volonté des récents gouvernements d’appauvrir le service public pour le discréditer aux yeux de l’opinion. Et favoriser ainsi l’émergence des acteurs privés et le recours abusif aux contractuels.

Appel à manifester le 19 mars : « On est dans une casse du service public »