Fin de la grève à la MFR, la directrice maintenue dans ses fonctions

Rédigé le 05/03/2024
Samuel Irlepenne

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C’est le sourire aux lèvres que les salariés de la MFR sont ressortis ce lundi en début de soirée de la seconde réunion de conciliation à la Direction du travail. Ils ont en effet eu gain de cause dans le conflit qui les opposait depuis près de trois semaines aux administrateurs de la structure, avec le maintien de la directrice à son poste et dans ses prérogatives

L’ensemble des salariés étaient en grève illimitée en raison de « conditions de travail dégradées » qu’ils rencontraient depuis le renouvellement du bureau du Conseil d’administration de la structure en avril 2023. Point d’orgue de ce climat social tendu, une procédure de licenciement avait été engagée à l’encontre de la directrice que soutiennent les salariés grévistes. Selon la déléguée du personnel, Anne-Gaëlle Séry (UR974), des « retards dans les décisions » ou encore des « engagements non tenus » faisaient partie d’un tout qui incitait le personnel à réclamer la dissolution du bureau.

Les salariés de la MFR de la Plaine des Palmistes contestent leur conseil d’administration

Ce lundi, et après une seconde réunion de conciliation au siège de la Direction du Travail à Saint-Denis, un protocole d’accord de fin de conflit a été signé entre la présidence de la MFR et les grévistes. Soutenue par ces derniers, la directrice de la structure restera finalement en poste, tout comme le Bureau « élu par et au sein du Conseil d’Administration est maintenu dans son mandat », comme écrit dans le protocole d’accord.

Concernant les relations de travail entre le bureau et la directrice, à l’origine de ce conflit, il a été décidé d’un commun accord de mettre en place des réunions de travail entre le président, la directrice et le directeur de la Fédération départementale des MFR de La Réunion ou son représentant désigné par lui-même.

Le Bureau de la MFR s’est par ailleurs engagé à redonner à la directrice toutes ses prérogatives afin de gérer les affaires courantes de l’établissement comme la validation des projets et les actions en lien avec la pédagogie de l’alternance ou encore sa fonction managériale.

« Aujourd’hui on est soulagé pour nos jeunes pour qu’ils puissent reprendre le chemin de l’école mais aussi pour nous salariés. C’est vrai que notre combat n’a pas été facile mais on a tenu jusqu’au bout et on était prêts à tenir encore si nos revendications n’étaient pas écoutées », indique Anne-Gaëlle Séry, qui espère désormais, comme l’ensemble des salariés, « repartir dans un climat beaucoup plus serein ».