Commentaires
DIDIER NAZE
le 15/08/2022 à 12:28
Kayam , je vous remercie pour l information, bien à vous.
Fanon
le 15/08/2022 à 02:34
Le contexte colonial imposerait effectivement que nous fassions honneur au "grand maître blanc" qui écrit l'histoire...
Eh bien, bonne écriture !
Kayam 🖊
le 15/08/2022 à 00:25
@Didier NAZE, j'avais vu la guitare de Célimène à Stella Matutina. (enfin y prétan c la sienne. Sceptique jusqu'au bout des ongles, je me dis parfois qu'inventer c'est pour bien faire croire que...)
Quoi qu'il en soit, sa guitare était bien habitée dans une vitrine protégée, lors d'un évènement dans le Musée avant le Covid. Maintenant, est-ce que cet instrument -si c'est le vrai- à valeur indéniable se déplace pou alé bat karé dans son 974 lors de différentes expositions ? Je ne sais pas.
DIDIER NAZE
le 14/08/2022 à 19:47
Tout d abord ,post 6, pour moi vous êtes totalement HORS SUJET !..Ceci étant dit,des questions se posent concernant la guitare de la singulière et muse Celimene....d une part, dans l inventaire des biens....aucune trace de sa guitare 😕😟....autre information, la restauration de sa guitare a été fait par le luthier, Philippe Clain....il y a 20 ans !!...que je salue d ailleurs et qui a fait un travail minutieux au vu de l état je dirais de détérioration de l instrument....Dernière question, en date d aujourd'hui, ou se trouve cette guitare ??!! 😕.... euh 20 ans APRÈS !? 😲😕....bien sûr, pour moi elle devrait être dans un musée, exemple musée de Villele....qu' en est il !? J espère avoir des réponses !!....
Mahesh
le 14/08/2022 à 10:46
C notre histoire
Elle doit être enseigné aux enfants.
On préfère nous gaver avec le dehors.
C incroyable
Kayam 🖊
le 14/08/2022 à 09:32
nana aussi ça 👇
https://www.youtube.com/watch?v=UgP0ZNPa1q4&ab_channel=Ziskakan-Topic
Intéressants ces articles-vidéos.
Fanon
le 14/08/2022 à 06:07
Telinga.. encore une fois tous les Malabars de la Réunion ne sont donc pas tamouls ou originaires du Tamil nadu ...le terme malabar utilisé par les anciens ici, regroupant toutes les composantes d'origine indienne, majoritairement hindouistes 19 ème siècle, semble plus approprié.... Et une question au "zorey qui parle kreol," le zorey ne se positionne t- il pas justement par définition comme un non réunionnais ? Est ce désormais interdit de reconnaître cette non reunionité ?
ecoute ça ta war...
le 13/08/2022 à 23:18
https://www.dailymotion.com/video/xsfdz2
boss974
le 13/08/2022 à 21:14
SUPER
Royal Bourbon
le 13/08/2022 à 19:47
Pareil que pour Rosa Parks qui a osé s'asseoir sur un siège de bus réservé aux blancs au temps des lois civiques ! Merci à Zinfos pour cet article.
valeo
le 13/08/2022 à 13:36
Mario porte le nom de Serviable donc issu lui-même d'ancêtres esclaves qui, une fois affranchis mais son nom, prenait pour nom une caractéristique de leur personnalité : Lentété, Lintrouvable...Il y en a plus aux Seychelles.
Zorey ki koz kreol renyoné
le 13/08/2022 à 12:24
Les histoires de l’île de nos ancêtres zorey, kaf, malbar, zarab, sinoi sont tellement savoureuses.
Merci à zinfo974 de diffuser lo kiltir renyonez.
Vidéo - Zistwar : Célimène Gaudieux, l'esclave affranchie qui tenait tête à Madame Desbassyns
Rédigé le 13/08/2022
SF
Qui était Célimène de Gaudieux ? L’épopée de l’artiste réunionnaise qui défiait les puissants de son temps nous est contée par Mario Serviable, géographe, spécialiste de l'Éducation populaire.
Marie Monique Jans est née le 20 avril 1807. Elle deviendra Célimène, en référence à une actrice française, Louise Contat, qui joue ce rôle de Célimène devant Marie-Antoinette à la cour.
Marie-Monique est l’une des filles d’une esclave de Saint-Paul prénommée Candide. Lorsque celle-ci est affranchie par son maître, le 14 novembre 1811, Marie-Monique devient libre à son tour.
Fille rangée et brodeuse, elle donne naissance à l’enfant d’un grand maître blanc, monsieur Lebreton, avant d’épouser un gendarme retraité. C’est ici que la vie de Célimène prend une autre tournure. Le couple Gaudieux s’installe sur la route de Trois-Bassins et s’occupe d’un relais d’attelages.
Marie-Monique est l’une des filles d’une esclave de Saint-Paul prénommée Candide. Lorsque celle-ci est affranchie par son maître, le 14 novembre 1811, Marie-Monique devient libre à son tour.
Fille rangée et brodeuse, elle donne naissance à l’enfant d’un grand maître blanc, monsieur Lebreton, avant d’épouser un gendarme retraité. C’est ici que la vie de Célimène prend une autre tournure. Le couple Gaudieux s’installe sur la route de Trois-Bassins et s’occupe d’un relais d’attelages.
"J’ai la tête remplie de vers, et je les fais à tort et à travers”
À l’auberge Gaudieux, baptisée "Hôtel des hommes d’esprit, les imbéciles doivent passer sans s’y arrêter", on s'occupe des chevaux mais aussi des passagers. Célimène est une musicienne autodidacte, qui écrit aussi bien en vers qu’en prose, en français et en créole ; alors, le temps que l'on prend soin des chevaux qu'on leur donne à manger et à boire, les visiteurs écoutent les chansons de Célimène, qui s’accompagne elle-même à la guitare.
Celle que l’on nomme également la brune Télinga défie dans ses textes les puissants de son époque, parmi lesquels l’un des personnages les plus célèbres de l’Histoire de l’esclavage sur l’île : Madame Desbassyns.
Ni la riche propriétaire de Saint-Paul, ni aucun autre symbole du pouvoir ne peuvent empêcher la renommée de la muse de Trois-Bassins. Après sa mort, le 13 juillet 1864, ses effets personnels sont vendus aux enchères, mais ses textes, consignés au fur et à mesure par les voyageurs, parviendront jusqu’à nous, à l’image de celui-ci :
“Je suis cette vieille Célimène
Très laide et non vilaine
Cette infortunée créole
Qui n’a pu aller à l’école
Légère en conversation
mais très posée en actions
J’ai la tête remplie de vers
Et je les fais à tort et à travers”