Ce mercredi matin, la présidente de Région a reçu la ministre chargée de l'Égalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les discriminations à la pyramide inversée.

Huguette Bello pouvait difficilement cacher son plaisir ce mercredi matin. La présidente de Région recevait officiellement Aurore Bergé, la ministre chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les discriminations à l’Hôtel de Région. Un moment « très émouvant », pour celle qui a milité toute sa vie pour l’égalité femme-homme à côté de son engagement politique.

« Il y a tellement de combats à mener », rappelle celle qui dirige la pyramide inversée. Pour illustrer ce propos, elle prend l’exemple de la réussite scolaire des jeunes filles qui ne se répercute pas dans le monde du travail où « elles sont des subalternes. C’est tout ça que nous avons à travailler de concert, quel que soit le gouvernement. »

Une cause primordiale qui devrait être consacrée avec « un vaste ministère » selon Huguette Bello, car « cela concerne la moitié du ciel de l’Hexagone. C’est considérable. Les femmes sont les plus pauvres. À La Réunion, une famille sur quatre est monoparentale. 98 % de ces femmes sont pauvres et ont des difficultés. »

Mais pas de quoi faire baisser les bras à Huguette Bello, qui rappelle que « si on est là, c’est parce que nous sommes de valeureuses optimistes. On fait ce travail avec ferveur et sans peur. »

« Il reste des inégalités, il reste des discriminations« 

Des qualités qu’Aurore Bergé reconnaît à la présidente de Région, qu’elle avait côtoyée sur les bancs de l’Assemblée nationale. « Je me souviens de la Parlementaire qu’elle était. Nous avons évidemment des différences, des nuances, parfois même des oppositions, mais je me souviens d’une Parlementaire, avec une élégance et une autorité, qui a laissé une empreinte extrêmement forte à l’Assemblée. »

Malgré les divergences politiques, les deux élues sont parfaitement en osmose pour le droit des femmes, car « c’est un combat que l’on doit continuer à mener, parce qu’il reste des inégalités, il reste des discriminations, il reste des violences », rappelle la ministre.

Cependant, cette dernière souligne également « le chemin qui a été parcouru. Heureusement, la situation a changé, les moyens ont changé, la formation a considérablement évolué. La société a pris conscience, je crois, d’un certain nombre de nécessités d’évolution. Mais oui, nous avons des combats qui sont absolument nécessaires. »

Huguette Bello et Aurore Bergé vont s’entretenir sur la problématique des femmes sur l’île comme le logement et l’hébergement d’urgence pour les victimes de violences, « car une femme qui est victime de violences ne peut pas se voir répondre qu’il n’y a plus de place pour elle. Il doit toujours y avoir de la place pour l’accueillir. On a sacralisé des places d’urgence, mais il faut faire et il faut faire mieux. »