Le n°3 du RN aux européennes accusé de complicité de crimes contre l’humanité et complicité de torture

Rédigé le 24/04/2024
zinfos974

Alors que Fabrice Leggeri était directeur exécutif de Frontex, l'agence européenne de gardes-frontières, il aurait facilité les refoulements illégaux de bateaux de migrants.

La plainte a été portée mardi par la Ligue des Droits de l’Homme et Utopia 56 pour complicité de crimes contre l’humanité et de complicité de torture.

Les deux associations accusent Fabrice Leggeri, alors qu’il était directeur exécutif de Frontex, l’agence européenne de gardes-frontières entre 2015 et 2022, d’avoir fait obstacle à l’intervention d’ONG en mer ou encore d’avoir livré aux gardes-côtes libyens les coordonnées GPS ou photos des embarcations, rapporte Franceinfo.

L’homme, qui est aujourd’hui en troisième position de la liste RN pour les Européennes, est également accusé d’avoir refusé de relayer des signaux de détresse alors que la Convention de Genève, relative au statut des réfugiés et à leur droit d’asile, oblige à porter assistance et aide aux personnes en danger en mer. Refoulés en Libye, les migrants risquaient violences physiques et sexuelles, détention arbitraire, torture et esclavage, avaient pourtant établi les Nations Unies.

Dans leur plainte, les deux associations visent également la dissimulation de ces opérations qui n’ont pas été mentionnées dans les rapports de l’agence Frontex.

Une plainte qui s’appuie sur un rapport de l’Office européen de lutte antifraude sur ces pratiques illégales. Suite à ces conclusions, le n°1 de Frontex avait démissionné en 2022 et rejoint la liste du Rassemblement national deux mois plus tard.

Contacté par Franceinfo, Fabrice Leggeri rétorque qu’il s’agit de  « manœuvres totalement politiciennes pour discréditer et discréditer la liste du RN lors des élections européennes ». En retour, il annonce porter plainte pour diffamation “contre plusieurs membres de LFI qui ont publiquement proféré ce genre d’accusations totalement infondées ».