Trois premiers cas autochtones de choléra confirmés à Mayotte

Rédigé le 26/04/2024
Gaetan Dumuids

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Les autorités sanitaires de Mayotte ont confirmé trois premiers cas autochtones de choléra à Koungou, entraînant la mise en place d'un centre de dépistage et de mesures sanitaires renforcées, dont une campagne de vaccination.

Les autorités sanitaires de Mayotte ont confirmé les trois premiers cas autochtones de choléra sur l’île ce vendredi 26 avril. Les cas ont été identifiés à Koungou, où un centre de dépistage a été rapidement mis en place pour contrer la propagation de la maladie. Les patients, un homme, une femme et un bébé, sont actuellement hospitalisés et rapportés en bonne santé.

Un cas autochtone signifie que les patients ont été contaminés sur l’île sans avoir voyagé à l’extérieur. Le choléra, maladie à déclaration obligatoire, suscite des inquiétudes quant à la possibilité d’autres cas non déclarés. L’hypothèse d’un malade qui ne ce soit pas signalé est suggéré par Olivier Brahic, le directeur de l’ARS, même si certaines personnes peuvent être malades sans présenter de symptôme.

Pour renforcer la réponse sanitaire, l’ARS opère désormais 7 jours sur 7, et une unité spéciale choléra a été installée aux urgences du Centre Hospitalier de Mayotte (CHM), dont la capacité a été augmentée de 8 à 14 places. Une désinfection systématique des environs des patients est également réalisée pour limiter tout risque de transmission.

Dans la commune de Koungou, où les premiers cas autochtones ont été détectés, une vaste campagne de vaccination a été lancée. Près de 2600 doses de vaccin sont attendues la semaine prochaine pour immuniser la population contre la maladie. En cas de besoin, un renfort de 20 médecins et infirmiers est également prévu pour soutenir les efforts locaux.

Ce développement fait suite au premier cas de choléra recensé à Mayotte le 19 mars dernier, importé des Comores où la maladie a déjà touché plus de 2500 personnes depuis février. Avec désormais 13 cas à Mayotte, dont trois autochtones, les autorités restent vigilantes face à l’évolution de la situation.