Un quart des tâches des employés de mairies pourraient être effectuées par l’IA

Rédigé le 06/05/2024
zinfos974

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L'Institut national des études territoriales (INET) (NDLR : l'INET est l'équivalent de l'ENA pour la fonction publique territoriale) révèle que l'introduction de l'intelligence artificielle (IA) dans les collectivités locales pourrait modifier considérablement les métiers, notamment ceux des agents d'accueil et de gestion, qui apparaissent les plus vulnérables à l'automatisation. Au point qu'un quart des tâches des employés des mairies et autres collectivités territoriales pourraient être effectuées par l'IA. Cette analyse émane d'un projet collectif mené par des étudiants de l'INET pour le compte de la Ville de Lyon, qui ont étudié pendant neuf semaines les impacts potentiels de l'IA sur les professions au sein des collectivités.

Le rapport suggère que près de la moitié des postes dans la commune étudiée pourraient voir leurs fonctions évoluer sous l’effet de l’IA générative, avec au moins un quart des tâches actuellement réalisées par les agents pouvant être automatisées partiellement ou totalement. L’étude a utilisé la méthodologie de l’Organisation mondiale du travail pour cartographier les métiers affectés par ces changements.

Les résultats montrent que les secteurs administratif et culturel sont particulièrement exposés à ces transformations, contrairement aux filières techniques, sociales et médico-sociales. Cette distinction s’explique par la propension de l’IA générative à mieux gérer les tâches de bureau ou de création plutôt que les travaux manuels.

Parmi les directions générales, celles impliquées dans les ressources (Secrétariat général, DG Ressources, DG RH, DG Proximité) sont les plus susceptibles de connaître des changements significatifs en raison de l’automatisation.

L’étude de l’INET souligne ainsi l’importance croissante de l’IA dans la réorganisation du travail au sein des collectivités locales, suivant une tendance observée dans de nombreux autres secteurs d’activité.