La police est intervenue ce matin pour déloger la cinquantaine d'étudiants qui occupaient les locaux de Sciences Po en soutien à la cause palestinienne.

La direction de Sciences Po Paris avait prévenu jeudi soir de la fermeture de ses principaux bâtiments le lendemain, anticipant une nouvelle occupation estudiantine. Ce matin, un important dispositif de forces de l’ordre entourait l’établissement pour déloger les étudiants, principalement mobilisés autour de la cause palestinienne.

À 11h30, l’intervention policière débutait avec l’entrée des agents dans le hall où des étudiants, assis et scandant des slogans tels que « Israël assassin, Sciences-po complice », résistaient pacifiquement. Après un moment de confrontation, la police a procédé à l’évacuation des manifestants, les extrayant un à un pour les escorter vers l’extérieur. À midi, les premiers évacués quittaient le lieu calmement, faisant le signe de la victoire.

À l’extérieur, une foule de soutien s’était formée au bout de la rue Saint-Guillaume, où un étudiant a confirmé la présence de 50 personnes encore à l’intérieur lors de l’intervention. Matignon, affirmant que la fermeté gouvernementale resterait de mise, a déclaré que le Premier ministre avait autorisé l’action policière suite à la demande de l’administrateur provisoire de l’école. Une surveillance continue près de l’université était prévue pour prévenir d’autres occupations.

Plus tôt, des négociations entre les étudiants et la direction avaient échoué. Le « comité Palestine de Sciences-po » relayait via Instagram que l’administration avait offert un espace alternatif pour se mobiliser, mais cette proposition avait été rejetée par vote. Les étudiants s’attendaient alors à une intervention policière imminente, critiquant l’administration plus préoccupée par les examens que par les grévistes de la faim.