La présidente du groupe La France Insoumise (LFI) à l'Assemblée nationale, Mathilde Panot, est convoquée par la police dans le cadre d'une enquête ouverte pour "apologie du terrorisme", suite à un communiqué publié le jour de l'attaque du Hamas contre Israël, le 7 octobre. Cette convocation, qui fait suite à des plaintes d'associations anti-antisémitisme et du ministère de l'Intérieur, constitue pour Jean-Luc Mélenchon un "événement sans précédent".

Le communiqué en cause, diffusé par les députés LFI, décrivait les actions du Hamas comme une « offensive armée de forces palestiniennes » répondant à « l’intensification de la politique d’occupation israélienne » dans les territoires palestiniens, avant que le parti LFI ne nuance ces termes.

Mathilde Panot a vivement réagi à cette convocation, la qualifiant d’ « instrumentalisation grave de la justice » et affirmant qu’elle est une tentative de « bâillonner des expressions politiques » sous le « régime macroniste« .

Cette convocation intervient après que deux conférences de Jean-Luc Mélenchon, leader de LFI, sur la situation au Proche-Orient aient été annulées à Lille, ce qu’il avait qualifié d' »abus de pouvoir de république bananière« .

La convocation de Mathilde Panot est perçue par LFI comme une mesure visant à réprimer leur critique de la gestion de la crise par Israël et leur défense de la cause palestinienne.