Sourire d’Ange échappe à une condamnation pour l’organisation d’un rodéo en décembre 2022 : « C’est la procédure pour les nuls ! »

Rédigé le 26/04/2024
zinfos974

Dany Dubard, dit Sourire d'Ange, a été condamné ce vendredi à un an de prison ferme pour détention et transport de produits incendiaires en décembre 2022. Il a été relaxé des chefs d'incitation, d'organisation et de promotion de rodéo qui lui étaient également reprochés. Son avocat a annoncé qu'il ferait appel de la décision.

Un an de prison avec mandat de dépôt, la représentante de la société n’y est pas allé de main morte dans ses réquisitions à l’encontre de Dany Dubard, ce vendredi. Le Portois soupçonné d’avoir incité ses concitoyens à participer à un rodéo le 31 décembre 2022 comparaissait devant le tribunal correctionnel. Le parquet a souhaité l’incarcération immédiate du prévenu au motif qu’il n’avait pas fourni au tribunal suffisamment d’éléments concernant sa situation professionnelle. Il est vrai que le quadragénaire déjà condamné par ce même tribunal l’an dernier à 6 mois de prison qu’il a effectués sous surveillance électronique pour l’organisation du remake de « La purge » en décembre 2014 ne s’est pas montré très clair à ce sujet. Une autre de ses 12 condamnations en 2020 concerne la participation à un rodéo.

« C’est une coutume au Port », confirme le restaurateur qui avait accueilli Karim Benzema lors d’un passage à La Réunion en décembre 2022. C’est un article de presse relatant ce non évènement qui avait fait sortir Dany Dubard de ses gonds. Le jour même, il avait publié une vidéo sur Facebook dans laquelle pendant une douzaine de minutes il avait exprimé son indignation face aux insinuations du journaliste. C’est là où le bât blesse pour la justice puisque pendant une trentaine de secondes, le Portois avait eu ces mots : « Vous avez réveillé Sourire d’Ange (…) certainement que le 31 décembre il y aura, le feu, (…), certainement qu’il y aura des voitures brûlées (…) ». Un live qu’un anonyme avait signalé aux forces de l’ordre. Quelques jours plus tard, le 9 décembre 2022, c’est sur le réseau Snapchat que Dany Dubard avait publié la photo d’un extincteur avec la mention « le 31/12 ». Le 28 décembre, une image de plusieurs jerricans avec la mention « 31/12, ça se prépare », avait été publiée, « des indices apparent d’un comportement délictueux » pour la partie poursuivante.

Ce vendredi, l’intéressé s’en est défendu à la barre du prétoire, soutenant « qu’il parlait pour lui » et n’avait invité personne à le suivre. Peu convaincant au cours de son interrogatoire, Sourire d’Ange a cependant été relaxé du chef d’incitation ainsi que des chefs concernant l’organisation et la promotion d’un  rodéo. « C’est la procédure pour les nuls », s’est appliqué à démontrer l’avocat de la défense. Les faits reprochés étant datés du 1er décembre 2022 dans la poursuite, il était impossible pour le tribunal de tenir compte des différents éléments décrits plus haut ainsi que des suivants. Le 30 décembre, une nouvelle publication indiquait : « le 31 décembre, on fout le bordel? ».

Le jour du réveillon, Sourire d’Ange avait été interpellé à sa descente d’avion à Gillot. Dans ses bagages, des masques et de quoi tirer plusieurs feux d’artifice avaient été saisis. Dans la foulée, en perquisition à son domicile, 10 bidons d’essence étaient retrouvés ainsi qu’un chalumeau et quatre extincteurs. Aucun lien avec l’organisation éventuelle d’une fin d’année inoubliable et répréhensible mais juste de quoi amuser les enfants et fournir un de ses magasins en produits festifs et sa société de location de voiture en carburant, soutient encore le mis en cause.

Citons enfin un message non envoyé retrouvé dans le téléphone de celui-ci avec cette description : « A 2 heures, le show. Les filles accompagnent le fourgon qui s’arrête sur la musique de la purge. On vide tous les bidons et on fait ensuite le tour du rond-point avec un cercueil à poser sur les cendres ». Le scénario d’un clip, explique Dany Dubard au tribunal.

Ce dernier a immédiatement délibéré. Dany Dubard a été condamné à un an de prison ferme pour la détention et le transport des bidons d’essence en date du 26 décembre 2022. Le bâtonnier, Me Normane Omarjee, a annoncé dès la fin de l’audience qu’il ferait appel de cette décision.