Agression du personnel pénitentiaire au Port : Le détenu voit rouge suite à la confiscation d’un plant de tomates

Rédigé le 25/04/2024
Isabelle Serre

Julien L., détenu au centre pénitentiaire du Port, a reçu 30 jours de cachot pour avoir agressé des surveillants le 11 avril lors d'une inspection de cellule où son plant de tomates a été confisqué. Il a jeté une bouteille en verre et utilisé une casserole comme arme contre le personnel d'intervention. Suite à cet incident, qui a nécessité neuf personnes pour le maitriser, il a été condamné à huit mois supplémentaires de prison par le tribunal correctionnel.

30 jours de cachot, c’est ce dont a écopé Julien L., détenu au centre pénitentiaire du Port pour avoir voulu en découdre avec des surveillants. Le 11 avril dernier, les cellules de la prison faisaient l’objet de vérifications avant un changement de mobilier. Mais alors que régnait le calme, l’occupant de la D18 située au quartier bas n’a pas voulu coopérer. En détention depuis novembre 2022 à l’issue d’une condamnation à 2 ans de prison et la révocation d’1 an de sursis qui pesait sur sa tête depuis 2018, Julien L. compte 17 comptes-rendus d’incident au cours de son incarcération. Le prisonnier difficile faisait pousser un plant de tomates dans sa cellule.

Et c’est parce que les surveillants chargés d’inspecter les geôles ont décidé que ce n’était pas prévu au règlement que Julien L. a vu rouge. Le trentenaire a d’abord jeté une bouteille en verre sur le personnel qui, voyant que les choses allaient dégénérer, ont fait appel à une équipe d’intervention. Mais qu’à cela ne tienne, l’intéressé s’en est pris aux neuf professionnels venus en renfort. Des menaces, des crachats et une agression avec une casserole sont à déplorer.

Lors de l’audience disciplinaire qui s’est tenue quatre jours plus tard, Julien L. a réitéré ses menaces et s’est montré à nouveau insolent tout en niant les faits. Depuis son transfert dans la prison portoise, c’était le cinquième passage devant la commission pour l’individu qui cumule 16 mentions à son casier judiciaire.

A la barre du tribunal correctionnel ce mercredi, le mis en cause, bras croisés, regard noir, a souhaité garder le silence. « Son analyse, c’est qu’on l’a traité comme un chien », regrette son avocat invitant le tribunal à considérer que son client avait déjà été puni avec un mois passé à l’isolement, « une torture ».

Mais les juges se sont montrés inflexibles et ont condamné Julien M. à 8 mois de prison à rajouter à la peine qu’il exécute actuellement.