St-André : En incendiant un véhicule, il met le feu à un immeuble

Rédigé le 24/04/2024
Isabelle Serre

Guillaume R., 33 ans, a mis le feu à la voiture dans laquelle il avait élu domicile, entraînant l'incendie de deux autres véhicules et la propagation du feu à un immeuble voisin. Après avoir avoué "bêtement" son geste aux policiers, il a été jugé et condamné à 18 mois de prison pour incendie volontaire, malgré des antécédents psychiatriques et des troubles exacerbés par la consommation de substances.

L’affaire date de début février dernier. Guillaume R., 33 ans, sous chimique, a soudain été pris d’un accès de colère. Cette voiture dans laquelle il dormait depuis quelques temps, il n’a plus pu la voir en peinture. Vers 20h15 ce soir-là, il y a mis le feu sans penser à mal. Malheureusement, ce qui devait arriver arriva. Les deux véhicules appartenant à des particuliers qui se trouvaient garés de chaque côté sont partis en fumée. La scène s’est déroulée sur le parking d’une résidence du bailleur social la SEMAC. Manque de chance, le feu a continué à se propager à l’immeuble le plus proche, déclenchant un vent de panique dans le quartier.

Après les pompiers qui se sont attaqués aux flammes, les policiers ont été dépêchés sur les lieux. Au cours de leur intervention, ils ont croisé un trentenaire et lui ont conseillé, comme à toutes les personnes présentes, « de se mettre à l’abri ». L’individu qui n’était autre que Guillaume R. leur a alors immédiatement avoué avoir « fait une bêtise ». Interpellé dans la foulée, le trentenaire s’est retrouvé quelques jours plus tard à la barre du tribunal correctionnel pour répondre de ses actes dont il est coutumier puisque déjà condamné dans des circonstances similaires en 2021.

À la barre du prétoire, le mis en cause pris de tremblements a expliqué qu’il avait depuis été interné à l’EPSMR et suivait un traitement. L’air complètement perdu, il a ensuite tenté de se souvenir des faits et reconnu avoir fumé du tabac chimique avant de décider de mettre le feu à son hébergement de fortune.

Les magistrats se sont alors penchés sur les conclusions de son expertise psychologique pointant une pathologie psychotique, des délires paranoïdes ainsi que des perturbations émotionnelles et sociales aggravées par la consommation de toxiques. Un état nécessitant d’ailleurs son hospitalisation d’office.

En dépit de ces éléments, Guillaume R., qui compte déjà sept mentions à son casier judiciaire, a été condamné à 18 mois de prison ferme pour incendie volontaire, assorti d’un suivi judiciaire pendant un an à sa sortie de prison.