Saint-Pierre : A plus de 80 ans, il assène un coup de bâton à son beau-frère de 72 ans

Rédigé le 21/04/2024
Prisca Bigot

Les deux hommes habitent dans la même rue et ne peuvent plus se voir en peinture.

En juillet 2023, le différend entre Georges* et François* a pris une tournure violente. François, chef d’entreprise connu sur la place, est marié avec la sœur de Georges, mais un conflit familial empoisonne leur relation. Alors qu’il s’adonne à la pratique de la marche urbaine qui lui permet de rester en forme, François reçoit un coup de bâton en bois dans les jambes.

“Heureusement, un témoin, inconnu de tous, l’a reconnu sur tapissage, sinon nous en serions toujours aux dénégations de Georges”, pointe le conseil de la victime, le Bâtonnier Thierry Gangate. “Les faits sont incontestables même si contestés par le prévenu”.

« Le dictat d’une pièce rapportée avec un esprit colonial”

Le Parquet, qui déplore l’absence du prévenu mais aussi son absence de remise en question, requiert pour peine principale une interdiction de contact durant 2 ans et un stage de citoyenneté “au vu de l’âge des deux protagonistes” qui n’ont pas fait rimer vieillesse et sagesse.

Pour la défense de Georges, Me Farid Issé replace les faits dans un “gros contexte de tensions familiales”. Une famille qui “subit le dictat d’une pièce rapportée avec un esprit colonial”, lance la robe noire. Quant au témoin, “il arrive de manière opportune”, soulève Me Issé. Pour l’avocat, particulièrement lyrique, Georges, à l’image de son nom de famille, s’est brûlé à son propre jeu. “Ses ailes de mensonges ont fondu en s’approchant de l’astre de vérité”.

Georges a été reconnu coupable de violence avec arme. Il devra suivre à ses frais dans un délai de 6 mois un stage de citoyenneté sous peine de 3 mois d’emprisonnement. Durant un an, il a l’interdiction de contact avec son beau-frère et de porter une arme. Georges devra également verser au total 300 euros de préjudice moral et matériel.

* prénoms d’emprunt