Sept mois depuis le 7 octobre…

Rédigé le 08/04/2024
zinfos974

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La tragédie qui se joue en territoire palestinien se poursuit depuis sept mois, sans répit, sans limite.

Sept mois de pilonnage de Gaza, de crimes envers les civils, de privations de leurs droits essentiels, d’entrave à l’intervention de l’aide humanitaire, par l’armée israélienne. Sept mois de tueries d’innocents, de destruction d’édifices publics, de centres de soins, de logements.

A ce jour, il y a plus de 33 000 morts dont 40% d’enfants, 75 000 blessés et ce n’est pas fini. Gaza n’est plus qu’un champ de ruines, un immense tombeau à ciel ouvert. Ceux qui tiennent encore debout sont des survivants errant parmi les décombres, sous des nuages de poussière, en quête de nourriture ou d’un abri. Ils peuvent mourir de faim, de soif ou sous les bombes. Leur destin est tracé selon les plans de l’envahisseur.

Rien ni personne pour arrêter le carnage, la soif de vengeance, le désir insatiable d’extension territoriale d’Israël. L’ONU condamne, bien sûr, mais avec des « pincettes ». La mise en garde d’Antonio Guterres à Israël, lui demandant de faire en sorte que cette guerre ne se transforme en génocide, n’a eu aucun effet, comme on pouvait s’en douter. A partir de combien de victimes, les instances concernées jugent-elles que le palier est franchi ? Ce, tout en sachant que le fait d’empêcher l’accès d’une population à la nourriture et aux soins, met des vies humaines en péril et pourrait être considéré comme un acte génocidaire. Si des pays tels que l’Afrique du Sud, le Vénézuela ont eu le courage de saisir la Cour de justice internationale pour les crimes commis par Israël à Gaza, en Europe rares sont ceux à adopter une position franche. C’est à se demander où est passée la capacité occidentale à imposer des sanctions. Double standard quant à l’interprétation des règles internationales ? Peur de déplaire à l’oncle Sam ? D’être taxés d’antisémitisme ?

Dernièrement, le ton s’est un peu durci à l’ONU. Après l’attaque israélienne sur le convoi humanitaire du World central kitchen, entraînant sept morts dont des européens, le Conseil des droits de l’homme de l’ONU a exigé l’arrêt de ventes d’armes à Israël. Cela suffira-t-il pour amener Netanyahu à un cessez-le-feu ? Rien n’est moins sûr. Si plusieurs pays ont approuvé la résolution, l’Allemagne, deuxième fournisseur d’Israël après les Etats-Unis, s’y est opposée. La France, elle, par la voix de Sébastien Lecornu, se dédouane en soutenant que les armes françaises utilisées par l’armée israélienne ne sont que défensives. Les médias français de grande audience ne cessent d’évoquer le droit d’Israël à se défendre en riposte aux actes terroristes du 7 octobre perpétrés par le Hamas. C’est leur façon de justifier le traitement infligé à la population de Gaza décidé par Netanyahu et ses acolytes. Que font-ils du droit des Palestiniens à vivre et à disposer pleinement de leurs territoires ?

La police de la pensée, l’hypocrisie, l’émotion à géométrie variable, les larmes de crocodile ne pourront pas anesthésier les consciences indéfiniment. L’opinion publique en France et à l’international s’agite, n’aspirant qu’à une chose : la Paix. C‘est la seule et unique voie. Sinon, il faudra s’accommoder de la déliquescence morale de nos démocraties et renoncer au peu d’humanité qui subsiste en ce monde.

Signé :  Omarie